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Kanna

9 okt 2020
13 min
Xavier Francuski
Xavier Francuski

Le Kanna (Sceletium tortuosum), qui s'écrit également canna ou channa, et connu sous son nom familier néerlandais kougoed, est une plante succulente dont l’utilisation récréative et médicinale traditionnelle par les communautés indigènes d'Afrique australe est très ancienne.

Cette plante très sous-estimée et légale dans la plupart des pays offre un large éventail d'effets psychoactifs et corporels. C'est un puissant anxiolytique, un antidépresseur et un stimulant de l’humeur générale, qui donne à ses consommateurs de l'énergie, de l'euphorie et une meilleure stimulation sensorielle. Le Kanna n'est pas un hallucinogène puissant, bien que son utilisation rituelle par les groupes indigènes Khoikhoi et San suggère qu'il puisse servir de produit hallucinogène dans un contexte approprié ou lorsqu'il est mélangé à d'autres ingrédients végétaux.

Pendant des siècles après sa découverte, le Kanna est resté inconnu du monde occidental. Cependant, la science ayant identifié ses propriétés chimiques au cours des dernières décennies et un nombre croissant d’amateurs faisant état de ses bienfaits thérapeutiques, il est devenu de plus en plus recherché en raison de sa capacité à soulager la douleur, l'anxiété et la dépression de manière plus naturelle et moins nocive que les produits pharmaceutiques classiques.

Apparence

Apparence Kanna

Le Kanna est un arbuste à l'aspect quelque peu chaotique, qui pousse près du sol dans toutes les directions. Ses tiges minces et ses feuilles trapues sont entrecoupées de fleurs blanches, jaunes ou rose pâle. Cette plante produit également des fruits jaune foncé ou orange en forme de cosse, qui sont pleins de graines brunes ou noires en forme de rein.

Le nom de son genre, Sceletium, lui a été donné car ses feuilles présentent des motifs squelettiques distincts de veines lignifiées lorsqu'elles flétrissent ou sèchent.

Distribution

Kanna Distribution

Le Kanna et d'autres espèces de Sceletium poussent dans les zones semi-désertiques du Little Karoo et du Namaqualand en Afrique du Sud, où vivent les groupes nomades Khoi et San.

Cultiver

Cultiver Kanna

Le Kanna est facile à cultiver et tolère un large éventail de conditions. Il peut prospérer dans tout environnement si tant est qu’il reçoive un bon ensoleillement, qu’il soit principalement sec et qu’il ne gèle pas (au-dessus de 16ºC).

Ses graines sont germées de la même manière que pour la plupart des cactus, et les plantes matures s'enracinent facilement à partir de boutures. Les plantes doivent être arrosées avec modération et le sol doit être maintenu assez sec. Tout compost d'usage général contenant du sable pour faciliter le drainage fait l’affaire pour stimuler sa croissance.

La population de Sceletium, et en particulier le Kanna, diminue dans la nature, probablement en raison de sa surexploitation. Il est donc recommandé à tout psychonaute ayant la main verte de le cultiver lui-même afin de rendre son utilisation durable.

Histoire de son utilisation

Histoire utilisation Kanna

Le Kanna appartient au genre Sceletium, qui comprend environ deux douzaines d'espèces de plantes ayant une valeur commerciale. Il est probable que ces plantes fassent partie des cultures indigènes depuis des milliers d'années, mais les premières traces écrites de leur utilisation remontent à la fin du XVIIe siècle.

Les Khoi, ainsi que les San, semblent avoir donné au Kanna ce nom de l'antilope d'Eland géante, qui était symboliquement liée à la fertilité, au mariage, à la pluie, à la divination, à la danse, à la transe et à la guérison. Cet animal majestueux est considéré comme sacré dans leurs cultures, et est l'un des motifs les plus fréquents de l'art rupestre ancien en Afrique australe.

Après être arrivés, les colons hollandais ont rapporté au sujet d'une des espèces de Sceletium la chose suivante : "Cette plante se trouve chez les Namaquas et seulement sur certaines de leurs montagnes. Elle est cueillie en octobre et s'appelle Canna. Elle est tenue en grande estime par eux et les tribus environnantes, tout comme le bétel ou l'arec chez les Indiens. Ils mâchent sa tige ainsi que ses racines, la plupart du temps toute la journée, et s’en enivrent. Grâce à cet effet, à son parfum et à son goût corsé, on peut imaginer et espérer un certain profit de sa culture".

Le Kanna s’est rapidement popularisé sous le nom de kougoed, qui peut se traduire littéralement par "une chose à mâcher". Ce nom familier a d'abord été donné à la préparation orale de la plante, faite par séchage et fermentation, puis est finalement entré dans le langage local comme une expression faisant référence à la plante elle-même.

Au XVIIIe siècle, un terrain situé dans la région semi-désertique du Little Karoo, dans la province du Cap-Occidental, a reçu le nom de "Cannaland", témoignant de la fertilité de son environnement quant à la croissance des sceletium. Ce lieu de résidence de l'Attaqua Khoikhoi a été identifié par les Néerlandais comme étant la source d'approvisionnement en Kanna de la région, ce qui a donné naissance à toute une classe de puissants commerçants qui vendaient cette précieuse plante.

Les Khoi cueillaient la plante et l'échangeaient avec d'autres communautés, parfois assez éloignées, contre du bétail et d'autres marchandises. Le Kanna était connu dans toute la région pour ses nombreuses propriétés : de petites doses étaient mâchées tout au long de la journée par les travailleurs pour leur donner de l'énergie et couper la faim et la soif, et de plus grandes quantités étaient mâchées, fumées, utilisées comme teinture ou infusées pour ses effets relaxants et narcotiques.

Le Kanna était également très utilisé en tant qu’analgésique et sédatif. Sa mastication participait à soulager les maux de dents et les douleurs abdominales, et il servait aussi à engourdir les mâchoires avant d'arracher les dents. Dans sa forme fraîche et plus douce, le Kanna était donné aux enfants en tant que léger tranquillisant ; une goutte ou deux de son jus suffisait à calmer un bébé qui faisait ses dents ou à endormir les pleurs de sa progéniture pendant quelques heures.

Globalement cependant, l'utilisation hédoniste du Kanna était bien plus courante que ses applications médicinales, et cela perdure encore dans l'époque contemporaine. En Afrique du Sud, aujourd'hui, il est utilisé principalement en tant que drogue récréative, tout comme le cannabis l'est dans le Nord.

Pharmacologie

Kanna Pharmacologie

Le Sceletium tortuosum contient sept alcaloïdes actifs, dont quatre sont assez bien connus de la science : la mésembrane, le mésembranol, la mésembrénone et le mésembrénol. La concentration totale d'alcaloïdes dans le matériel végétal sec du Sceletium tortuosum varie grandement en fonction des conditions de croissance et de la période de récolte, de 0,05 % à 2,3 %.

Ces alcaloïdes fonctionnent comme des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), c’est-à-dire qu'ils empêchent le recaptage de la sérotonine, le neurotransmetteur responsable de la régulation de l'humeur, des émotions, du sommeil, de la faim et du comportement social, en en gardant une plus grande partie disponible pour ses récepteurs. C’est le mécanisme sur lequel agissent les antidépresseurs et les anxiolytiques classiques. En outre, il a été démontré que les alcaloïdes du Kanna inhibaient l'activité de la PDE4 , un processus biochimique qui gagne également en intérêt puisqu’il pourrait être pertinent dans le traitement de la dépression.

Il a également été découvert que ces alcaloïdes interagissaient avec les récepteurs CB1, qui sont impliqués dans la régulation de l'humeur, de la douleur et de l'appétit, pour ne citer que quelques-uns des nombreux processus régis par ce vaste réseau de récepteurs endocannabinoïdes.

Enfin, des études in vitro ont montré que, à des concentrations plus élevées, la mésembrine affectait l'absorption de la noradrénaline et de la dopamine. Cela pourrait expliquer en partie ses effets sédatifs à des doses élevées, qui ne sont pas présents à des doses plus faibles.

Bien que les essais cliniques sur l'homme des effets du Kanna ou de ses alcaloïdes isolés ne sont pas encore terminés, plusieurs études sur des animaux ont fait état de résultats prometteurs.

Le chercheur japonais Hirabayashi et son équipe ont réalisé trois études dans lesquelles ils ont administré des doses variables de Kanna en poudre à des chats et des chiens présentant des signes cliniques de stress ou de démence, ou des aboiements et des miaulements nocturnes incessants. Les chercheurs ont rapporté un succès presque absolu dans le soulagement de ces symptômes, sans effet indésirable, même à fortes doses et sur de longues périodes d'administration.

Des rapports anecdotiques de nombreux consommateurs soutiennent également l'idée que le Kanna serait un outil thérapeutique sûr, efficace et très bénéfique. Parmi les bienfaits les plus fréquemment signalés, l’on peut citer : une réduction de l'anxiété, une augmentation de la confiance en soi, un meilleur fonctionnement social, des sentiments de relaxation et de tranquillité méditative, une introspection accrue, une appréciation de la beauté de la nature et une interruption des besoins d'alcool et de tabac.

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Préparation

Préparation Kanna

Traditionnellement, le Kanna est préparé en séchant et en faisant fermenter les différentes parties de la plante, qui contiennent toutes des composés psychoactifs.

Après la récolte, les tiges, les feuilles et les racines sont écrasées entre des pierres et placées dans des conteneurs scellés pendant plusieurs jours afin de les faire fermenter dans leur propre jus. Le Kanna ne devient psychoactif qu'après ce processus, et la récolte est sensible au temps : si les plantes sont récoltées trop tôt, le produit obtenu sera moins puissant.

Voici la procédure de préparation décrite par un Khoi local et fournie par l'un des auteurs d'une étude de terrain sur le Kanna en 1995 : "Laissez le sac de kougoed écrasé au soleil pour qu'il se réchauffe ; il n'est pas nécessaire de le mettre à l'ombre, il est à l'ombre la nuit et le soleil ne lui fait pas de mal. On laisse reposer la plante pour la faire transpirer. Après 2 ou 3 jours, le sac est ouvert, le kougoed est remué, puis le sac est refermé hermétiquement. Le 8e jour suivant le broyage, le sac est ouvert et le kougoed est étalé pour qu’il sèche au soleil, comme pour le séchage des raisins secs. On le laisse sécher jusqu'à ce qu'il soit sec. Si vous ne faites pas tout cela, la plante n'aura pas d’effet. Si vous mangez la plante fraîche, il ne se passera rien, elle n'a pas d'énergie." L'étude en lien détaille une autre préparation, plus rapide, pour ceux qui ne peuvent pas attendre huit jours.

Ces techniques de broyage, de "transpiration" et de séchage ne sont pas seulement destinées à préserver la tradition, elles ont également une justification scientifique. Le Sceletium tortuosum contient une grande quantité d'oxalates, qui peuvent provoquer des irritations et des allergies lorsqu'ils sont introduits dans le tube digestif humain. En fait, le broyage de la matière végétale semble introduire des microbes dégradant les oxalates des pierres à l’enveloppe de la plante, qui travaillent ensuite à dissoudre ces composés nocifs tout au long du processus de fermentation.

Dans la tradition ancestrale, des peaux d'animaux ou des sacs de chanvre étaient utilisés pour stocker le Kanna pendant qu'il fermentait, apparement parce que les matières organiques participent à dégrader les oxalates. Aujourd'hui, on utilise plutôt des sacs en plastique.

Une fois le processus de fermentation terminé, le Kanna sec qui en résulte est pulvérisé et prêt à être soufflé, fumé, mâché (avec un chewing-gum), et transformé en infusion ou en teinture.

Effets

Effets Kanna

À faible dose, le Kanna peut apporter un soulagement rapide du stress et de l'anxiété. Il peut stimuler l'attention et provoquer une saine introspection, produire des expériences sensorielles agréables et permettre une meilleure appréciation de son environnement et une stimulation sensorielle. Cet éventail de sensations est souvent suivi d’une sorte de détachement émotionnel vis-à-vis de choses qui provoqueraient normalement une réaction négative chez l'individu.

Des doses modérées de Kanna ont pour effet général d'améliorer l'humeur ; souvent décrit comme un sentiment d'euphorie associé à une augmentation de l'énergie et à une sensation de picotement dans tout le corps. Chez certains, ce regain énergie provoque un désir de socialiser et de pratiquer des activités telles que la danse et le chant. Chez d'autres, elle peut prendre la forme d’une meilleure concentration et de clarté mentale, faisant du Kanna un produit idéal pour stimuler la productivité et la créativité.

À des doses plus élevées, cependant, le Kanna a l'effet exactement opposé ; il devient sédatif, provoquant une relaxation musculaire et réduisant l'attention et la concentration. Toute action devient presque impossible, l’effet narcotique de la plante engloutissant le consommateur.

Cette inconstance des effets peut s'expliquer par les différences de niveaux de neurotransmetteurs qui apparaissent en réaction aux différents niveaux de composés actifs du Kanna qui sont présents dans le cerveau, tel qu’évoqué dans la section pharmacologie.

Les alcaloïdes du Kanna interagissent bien avec plusieurs autres composés, notamment avec ceux  de l'alcool et du cannabis. La combinaison du Kanna avec ces deux psychoactifs récréatifs entraîne un effet d'entourage où les effets individuels de chaque produit se potentialisent mutuellement.

Bien que le Kanna ne soit pas très hallucinogène en soi (il ne provoque généralement que de légères altérations visuelles, comme des couleurs d'apparence plus douces ou plus intenses et des lueurs sur les bords des objets et des personnes), ces combinaisons sont connues pour entraîner des hallucinations légères. Les Khoïs combinent traditionnellement avec le Kanna avec d’autres plantes, comme le damiana, les fleurs de lotus bleu, le dagga sauvage, le tongkat ali et le ginseng. Il est probable que les effets psychédéliques du Kanna qui ont été rapportés puissent s'expliquer en partie par sa consommation avec d'autres ingrédients.

Enfin, le Kanna est connu pour couper la faim et certains besoins de substances telles que  l'alcool, la nicotine et les opioïdes, ce qui signifie qu'il peut être utilisé comme complément dans le but de favoriser un mode de vie sain. Aucune étude formelle n'a été réalisée pour confirmer ces effets, mais ils apparaissent dans des rapports anecdotiques depuis des siècles.

Comme pour les autres psychédéliques, la façon dont le Kanna affecte une personne dépend grandement de son état d'esprit et du cadre dans lequel il est consommé. Le Kanna ne produit pas de sérotonine, mais empêche plutôt sa dégradation, en maintenant une plus grande partie de ce neurotransmetteur en circulation. Cela signifie qu'il n'aura un effet bénéfique sur l'humeur que si l'humeur est déjà bonne, c’est-à-dire s'il y a déjà de la sérotonine de disponible. Il est donc recommandé de consommer le Kanna avec un état d'esprit stable et dans un contexte positif.

Bien que le Kanna puisse participer à soulager la dépression, il ne le fera pas forcément. Il est fortement recommandé de consulter un professionnel de santé avant de tenter de consommer du Kanna dans le but de soulager sa dépression.

Effets secondaires et précautions d’emploi

Effets secondaires et précautions d’emploi Kanna

Les réactions indésirables au Kanna sont rares et sont le plus souvent la conséquence de la prise d'une dose trop élevée ou de sa consommation dans un contexte défavorable.

Les quelques effets secondaires couramment signalés sont : une pression artérielle élevée et des palpitations cardiaques pouvant être suivies d'anxiété, de légers maux de tête et de nausées sans vomissement. Une sécheresse buccale est fréquente, tout comme des selles molles.

De nombreuses personnes ont déclaré s’être senties irritées après que les effets du Kanna se soient dissipés ; cela est probablement dû au réajustement nécessaire des niveaux de sérotonine. Bien qu'il puisse être tentant de prendre une seconde dose afin de retrouver la bonne humeur, nous vous le déconseillons fortement, car cela peut entraîner une accumulation d'irritabilité et  des réactions de colère encore plus intenses lorsque la seconde vague d’effets s'estompe.

Les effets réels du Kanna peuvent également être considérés comme des effets secondaires selon le contexte de sa consommation. L'euphorie qu'il provoque à doses modérées peut rendre difficile l'endormissement s'il est pris tard dans la journée, tandis que l'effet tranquillisant de doses plus élevées peut se transformer en somnolence, rendant les activités nécessitant une coordination motrice ou une concentration dangereuses ou impossibles. Il est donc conseillé à chacun d'être attentif au contexte de sa consommation de Kanna afin d’éviter d’éventuelles conséquences indésirables de ses effets.

Le Kanna est connu pour provoquer une tolérance. Cela signifie que des doses élevées peuvent devenir nécessaires en cas d'ingestion répétée. Cependant, ni les études sur des animaux ni les rapports anecdotiques n'ont fait état d'effets de sevrage graves après l'arrêt de sa consommation. D'autre part, chez certains consommateurs, le corps a besoin d'un ajustement initial pour ressentir les effets de la plante. Il est donc recommandé de prendre de faibles doses pendant plusieurs jours quand on aborde pour la première fois le Kanna.

En raison de sa composition chimique, le Kanna ne doit pas être combiné avec d'autres ISRS (tels que les médicaments contre la dépression) ou des IMAO (comme le B. caapi ou la rue de Syrie). Leur mélange peut entraîner une interaction biochimique négative et de graves  complications pour la santé.

Dosages

Dosages Kanna

Les doses appropriées de Kanna varient en fonction de la concentration du produit ; il peut se présenter sous forme de poudre, d'extrait, de teinture, de liquide à vaporiser ou de mélange avec d’autres ingrédients.

Le sniffage et l'inhalation (fumer ou vaporiser) nécessitent généralement des doses plus faibles, tandis que l'ingestion sublinguale et orale nécessitera des doses plus élevées, mais produira également des effets plus durables. Voici un petit guide des doses standard de Kanna pour chaque mode d’absorption :

  • Pour le sniffer, entre 20 et 50 mg donnent des effets modestes à intenses.
  • Pour une consommation sublinguale, mélangé à de l'alcool et gardé en bouche, ou mélangé à un chewing-gum, entre 50 et 150 mg suffiront pour un trip modeste à intense.
  • S’il est infusé, utilisez entre 200 et 250 mg.

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